Hélène Arpels – L’Élégance Française

Hélène Arpels – L’Élégance Française

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Transcription de la vidéo

« On conduit naturellement une Alfa Romeo ; on se fait conduire en Rolls, mais on offre une Delage à sa maîtresse préférée.»

Même si, sur cette photo, on peut la voir présenter une superbe Delage D 8, Hélène Arpels n’est aucunement concernée par cette boutade de Peter Ustinov.

Mariée au grand bijoutier Louis Arpels – de Van Cleef & Arpels –, cette icône de la mode des années folles est à mille lieues de ce genre de vulgarité.

D’ailleurs, son intérêt est plus d’ordre géologique. Après tout, les diamants vont avec tout.

Considérée comme une des « dix femmes les mieux habillées au monde » Hélène Arpels est célèbre pour sa silhouette et son style impeccables.
Toujours d’une élégance discrète et raffinée, elle conseillera d’autres grandes élégantes, comme la Begum Aga Khan ou Jacky Kennedy.

Égérie de l’élégance française, c’est tout naturellement qu’elle apprécie les Delahaye, Hispano-Suiza et les Delage.
Cet ancien mannequin vedette pour Worth aime à mettre en valeur les bijoux somptueux de son mari en participant aux concours d’élégance automobile.
Vêtue de robes haute couture, elle prend la pose pour les photographes et le jury qui ne peuvent qu’apprécier la plus belle automobile jamais réalisée par Delage, la Type D 8.

Se distinguant largement de la concurrence par sa qualité de construction, le silence de sa mécanique et l’élégance de ses lignes, la Delage est immédiatement reconnue comme la plus belle voiture du moment.

Carrossée par les plus grands, elle devient la reine des concours d’élégance.

Bien sûr, Hélène Arpels obtient le premier prix d’honneur.

L’étoile de la marque – qui vient d’être rachetée par Delahaye – brille alors à son firmament, du même éclat que les bijoux de Van Cleef & Arpels.
Mais l’éclat ne tardera pas à se ternir et le renouveau de la marque va être brutalement stoppé par la Seconde Guerre mondiale.

Merci à Marc LeFrançois ne nous avoir autorisé à convertir en vidéo ce texte dont il est l’auteur.

 

Marc LeFrançois

Marc LeFrançois

Écrivain, formateur en culture générale

Marc Lefrançois enseigne la culture générale à l’École Supérieure des Pays de la Loire. Passionné d’histoire, il est l’auteur de nombreux livres dont Ma dose quotidienne d’Histoire, Armand Colin, 2021.

Retrouvez les livres de Marc ici:

https://www.dunod.com/livres-marc-lefrancois

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La Galette des Rois: Roi ou Reine d’un jour!

La Galette des Rois: Roi ou Reine d’un jour!

La Galette des Rois: Roi ou Reine d’un jour!

En France, l’année commence en fanfare!

Alors que les Français se remettent doucement (et parfois difficilement) des agapes de fins d’année, voici qu’une autre fête séculaire se prépare: le partage de la “galette des rois”.

Cette tradition, qui célèbre l’Épiphanie, est une de mes favorites. Elle se tient généralement le 6 Janvier (12e jour de Noël), mais se pratique couramment tout au long du premier mois de l’année.

Rappelons que dans la religion chrétienne, l’Épiphanie commémore l’arrivée des Rois Mages à la crèche où Jésus a vu le jour quelques jours plus tôt.

Une tradition multi-séculaire

La tradition de la galette des Rois remonte au XIVe siècle. Elle glorifie la notion de partage, et abolit pour un jour le rapport de puissant à faible puisque tout le monde peut devenir roi!

On incluait à l’époque une fève dans le gâteau (fava bean). La personne qui recevait la part de gâteau contenant la fève était nommée roi d’un jour!

De nos jours, le partage, appelé “tirer les rois”, se pratique habituellement comme suit.

Le cadet de la famille se place sous la table, ou lui tourne le dos, et choisit à l’aveugle la part qui sera attribuée à chaque convive.

La personne recevant la fève (aujourd’hui fabriquée en porcelaine- lucky charm) est nommée roi ou reine, et se voit coiffée d’une couronne en papier doré.

La personne élue choisit à son tour sa reine ou son roi en lui apposant sur la tête la couronne appropriée.

La Galette

Le fabrication du gâteau varie selon les régions. Il s’agit en général d’une pate feuilletée fourrée à la frangipane. Le résultat est une pâtisserie absolument délicieuse, moelleuse et croustillante.

Croyez-moi, une seule part suffit rarement, fève ou pas!

 

Noël: la Messe de Minuit, le Réveillon et la Bûche!

Noël: la Messe de Minuit, le Réveillon et la Bûche!

Noël: la Messe de Minuit, le Réveillon et la Bûche!

Comme pour bien des enfants, Noël est un moment magique. Alors que nous approchons des “fêtes de fin d’années”, certains souvenirs me reviennent en mémoire.

La Messe de Minuit

Alors que j’attendais fébrilement la venue du Père Noël au matin du 25 Décembre, mais parents et grand-parents s’en allaient assister à la messe dite de minuit, après avoir pris un légère collation.

Je crois me souvenir que la messe n’était pas vraiment à minuit mais plutôt vers 22 heures.

Ne comprenant pas complètement sa signification religieuse, cette messe de nuit (comme on devrait l’appeler) avait pour moi un côté un peu mystérieux.

Signification de la messe de minuit

La messe de la nuit est la deuxième messe du cycle des quatre messes dites pour célébrer la naissance de Jésus à Bethléem (Nativité). Ces quatre messes sont:

  • La messe du soir, dite après le coucher du soleil
  • La messe de la nuit, dite « messe de Minuit »
  • La messe de l’aurore, célébrée avant le lever du jour
  • La messe du Jour

C’est ainsi qu’au cœur de la nuit les catholiques célèbrent le passage des ténèbres à la lumière.

Le Réveillon

De retour à la maison après la messe, mes parents et grand-parents entamaient leur réveillon, habituellement composé de foie gras, huîtres, homards, boudin blanc et bien entendu des vins adéquats. La dinde n’était pas vraiment de tradition.

Rappelons que l’origine du mot réveillon remonte aux temps très anciens où l’on devait rester “éveiller” pendant plusieurs heures après la messe de minuit pour faire bombance!

Notons aussi que la célébration de la Saint Sylvestre, qui n’a aucune connation religieuse, s’appelle également “réveillon” et donne lieu aux mêmes libations et réjouissances gastronomiques!

La bûche de Noël

En parlant de gastronomie, la meilleure partie du repas de Noël était de loin le dessert, incarné par la remarquable bûche de Noël!

Enfant, ce gâteau m’a toujours intrigué, tant par sa forme que par ses décorations.

Il ressemblait en effet un petit tronc d’arbre à l’écorce bien dessinée, avec parfois l’amorce d’une branche, et résultait d’un savoureux mélange de génoise et de crème au beurre!

Diverses décorations étaient plantées dans la crème conférant à la bûche un caractère à la fois mystique et festif.

On y trouvait le plus souvent des petites meringues croustillantes en forme de champignon, un Père Noël, une hache et une scie.

La crème avait des parfums variés. J’avais un faible pour le chocolat!

Mais d’où vient la tradition de la bûche de Noël?

Un coutume païenne à l’origine

L’origine date d’avant le christianisme, et se rapporte au solstice d’hiver.

Pour la nuit la plus longue de l’année, on brûlait une énorme bûche dans l’âtre de la cheminée, selon un rituel différent d’une région à l’autre. Le but de ce cérémonial était de conjurer le mauvais sort et favoriser de bonnes récoltes

Avec l’avènement de la religion chrétienne, et de la concordance du solstice d’hiver et de Noël, la tradition perdure, avec une symbolique different toutefois.

Ainsi la bûche doit brûler au moins 3 jours ou jusqu’à l’Épiphanie (12 jours après Noël).

Petit à petit la tradition disparaît, et vers les années 1870, la bûche se transforme en une pâtisserie!

Ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale, vers 1945, que la tradition de servir un gâteau en forme bûche pour le repas de Noël se développe en France, mais également dans les pays francophones.

Les Curie: Une Famille aux 4 Prix Nobel!

Les Curie: Une Famille aux 4 Prix Nobel!

Les Curie: Une Famille aux 4 Prix Nobel!

Quel parcours scientifique et intellectuel que celui de la famille Curie: 4 Prix Nobel. 5 récipiendaires. Qui dit mieux!

Marie

Tout commence le 7 Novembre 1867 à Varsovie, jour de la naissance de Maria Sklodowska, la cadette d’une famille de 5 enfants.

Élève brillante, issue d’une famille qui ne l’est pas moins, Maria rêve de poursuivre des études scientifiques.

Mais à cette époque, en Pologne, les femmes n’ont pas accès à l’Université. Elle décide donc de s’expatrier et de rejoindre sa sœur aînée en France.

Elle s’inscrit à la Sorbonne en octobre 1891. Trois ans plus tard, elle décroche une double licence ès Science Physique et Mathématique. 

Pierre et Marie

En 1895, Marie épouse Pierre Curie, professeur à l’Ecole municipale de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris.

Maria Sklodowska devient Marie Curie.

De leur union naîtront deux filles. Irène en 1897 et Ève en 1904.

Pierre et Marie vont désormais travailler de concert dans leur laboratoire.

Ils reçoivent en 1903 le Prix Nobel de Physique, en compagnie du physicien français Henri Becquerel, pour leur travaux sur les radiations.

Marie est la première femme récipiendaire d’un Prix Nobel.

En 1906 Pierre Curie meurt dans un accident de circulation. Marie lui succède à la direction du laboratoire.

Marie Curie se voit attribuer un second Prix Nobel en 1911, de Chimie cette fois, pour sa découverte (en compagnie de Pierre) du Polonium et du Radium.

Elle est à ce jour la seule personne à avoir reçu deux Prix Nobel, qui plus est dans deux disciplines différentes!

Marie meurt en 1934, à l’âge de 66 ans, d’une anémie pernicieuse causée par les radiations auxquelles elle a été exposée sa vie durant.

Ses cendres, ainsi que celles de Pierre, ont été transférées au Panthéon le 20 avril 1995.

Marie Curie et ses filles (1921)

Irène

Irène devient comme ses parents une scientifique hors pair. Titulaire d’un doctorat ès Science en 1925, elle reçoit en 1935 le Prix Nobel de Chimie en compagnie de son mari, le physicien Frederic Joliot, pour leur découverte de la radioactivité artificielle.
Elle décédera en 1956, à l’âge de 58 ans, d’une leucémie probablement imputable, comme pour sa mère, à une exposition prolongée aux radiations.

Ève

La cadette de la famille Curie va suivre une toute autre route. Elle devient journaliste, écrit une biographie de sa mère: Madame Curie, et collabore à des oeuvres caritatives dont l’UNICEF.

C’est son mari d’origine Américaine, Henry Richardson Labouisse Jr., qui va apporter à la famille Curie son 4e trophée en 1965: le Prix Nobel de la Paix!

Ève aura une vie bien plus longue que celle de ses parents et de sa sœur. Elle décédera en 2007, à l’âge canonique de 102 ans!

Une famille pour le moins unique!

Le “God Save The King”: Une Royale Histoire de Cul!

Le “God Save The King”: Une Royale Histoire de Cul!

Le “God Save The King”: Une Royale Histoire de Cul!

Mes chers amis Anglais je suis le porteur d’une bien triste nouvelle. Votre très cher hymne, votre fierté nationale, est une création… Française!

Et pour couronner le tout, si vous me passez l’expression, cet hymne n’aurait jamais vu le jour si le royal postérieur du grand Louis XIV n’ avait pas été affecté d’une maladie fort débilitante: la fistule anale!
Mais commençons par le début…

La Fistule Anale

Le Roi Soleil a alors la quarantaine. Il souffre depuis des mois d’une complication d’un abcès mal placé: la fistule anale.

C’est une affection terriblement douloureuse et invalidante. Elle a pu être causée par la répétition de lavements rectaux (par introduction d’un clystère non stérilisé dans l’anus), remède très en vogue à l’époque (il est vrai que les ressources médicales sont quasiment inexistantes), de la pratique intense de l’équitation, et d’une hygiene corporelle pour le moins précaire (notre grand Roi est pratiquement édenté, n’arborant plus que quelques chicots).

Le “Barbier-Chirurgien”

L’état de santé du roi se détériore. Muet face à la douleur, il fait l’admiration de son entourage. N’oublions pas que nous sommes à Versailles. Il y a la cour, mais aussi pléthore d’espions à la solde de gouvernements ennemis. Le Roi se doit de donner le change.

Les médecins ont maintenant épuisé leurs maigres options thérapeutiques. Il n’y a plus dès lors qu’un seul recours : la chirurgie!

La dernière chance, un véritable saut dans l’inconnu et un sacré risque vital et politique!

A cette époque en effet la chirurgie en est à ses balbutiements. Les “chirurgiens” sont bien souvent d’anciens coiffeurs ou barbiers (éduqués par des médecins), car ces derniers sont les seuls à posséder des lames bien affûtées qui permettent des coupes franches et précises: incisions, amputations, etc…

La Grande Opération

Félix prend bien entendu conscience de l’enjeu et s’attelle à la tâche. Il commence par fabriquer un bistouri special à lame courbe, dit ” à la royale”. Puis il expérimente sa technique sur des patients d’hospices locaux (probablement pas volontaires!) présentant une affection similaire à celle du Roi. On dit que beaucoup de ces pauvres bougres sont restés sur le carreau, ignorant sans doute la portée de leur humble sacrifice.


Après s’être fait la main, Félix est prêt. La grande opération a lieu le 18 Novembre 1786 à 7 heure du matin. Un petit groupe de fidèles entoure le Roi. Il est allongé sur le ventre, un coussin sous les fesses. Félix est en passe d’entrer dans l’histoire (entre autres!).

L’intervention va durer trois heures. Je vous laisse imaginer ce qu’ a pu endurer le Roi durant ces moments interminables. La souffrance est à son paroxysme, mais là encore il demeure stoïque, serrant les dents en implorant le Seigneur.

Puis le verdict tombe. C’est un succès! Félix accède à la postérité!

Le soir même, le Roi prend son souper en public et reçoit des ambassadeurs étrangers!

Pour être tout à fait honnête, le succès est mitigé. Il y aura dans les mois qui suivent la “grande opération” de nouvelles interventions. La plaie ne veut pas guérir. Le Roi souffre toujours le martyre mais fait face avec courage et détermination. Puis enfin, en mars 1687, la guérison est proclamée. Le Roi est sorti d’affaire (Félix également…)

Grand Dieu Sauve Le Roi!

Pour soulager le calvaire royal, mais aussi conjurer un éventuel mauvais sort, Madame de Maintenon, qui a épousé secrètement le Roi en 1683, demande a Madame de Brinon, supérieure de la Maison Royale de Saint-Louis, d’ écrire un cantique. Le compositeur Français Jean-Baptiste Lully oeuvre à la partie musicale.

Le cantique, nommé “Grand Dieu Sauve Le Roi” est chanté durant l’opération par les Demoiselles de Saint-Cyr qui l’interpréteront ensuite à chacune des visites du Roi à la Maison Royale.

Près de trente plus tard, le compositeur Germano-Anglais George Frediric Handel tombe sous le charme du cantique lors d’une visite à Versailles. Il conserve la mélodie et fait traduire le texte mots pour mots.

Le cantique est renommé “God Save The King”.

En 1745, il devient officiellement l’hymne Anglais, un des hymnes nationaux les plus connus au monde.

De Lully/Brinon (1686) aux… Sex Pistols (1977), la boucle est bouclée…

George Méliès, le Père du Cinéma Moderne

George Méliès, le Père du Cinéma Moderne

George Méliès, le Père du Cinéma Moderne

Père du cinéma moderne et des effets spéciaux, Georges Méliès a eu une vie en dents de scie, de la gloire initiale à la ruine. La reconnaissance de son talent fut bien tardive, confirmant en cela le vieil adage: nul n’est prophète en son pays!

1) Dessinateur et Prestidigitateur

Né en 1861 à Paris, il sera d’abord dessinateur, avant de se passionner pour la magie et de devenir prestidigitateur.

 En 1888, grâce à l’héritage de son père, un riche industriel de la chaussure (il refusera de travailler dans l’ entreprise familiale), il rachète le théâtre Robert Houdin à Paris, pour y organiser des spectacles de magie.

En 1895, il fait parti des privilégiés qui vivent le moment historique de la première projection d’un film par les frères Lumière. Il décide lui aussi de se lancer dans la création de films, dans lesquels il injectera toutes les idées qu’il a développées à travers le dessin, le théâtre et la magie.

Il s’inscrit dans cette période où la France a inventé et façonné le cinéma, avec les premiers films des frères Lumières, l’invention de l’industrie du cinéma et des studios de production par les frères Pathé.

2) Un créateur prolifique

Jusqu’en 1912, il réalise plus de 520 films à la fois poétiques, fantastiques, mystérieux, naïfs et pleins d’humour : courts métrages de 1 à 20 minutes projetés dans les foires qui émerveillent les spectateurs. Il crée de nouveaux métiers, inconnus jusqu’alors, mais indispensables au cinéma : producteur, réalisateur, scénariste, décorateur, acteur, opérateur, directeur d’acteurs,…

3) Un génie aux multiples facettes

Son génie et sa créativité sont difficile à concevoir, à la hauteur de l’héritage qu’il a laissé au cinéma tel que nous le connaissons. On peut, pêle-mêle, lui attribuer l’invention des effets spéciaux/trucages, du cinéma Fantastique et de Science-fiction, du story-board, la construction du premier studio de cinéma avec décors fabriqués etc… Il invente, plusieurs techniques de trucages, certaines encore très communes aujourd’hui, parmi lesquelles:
  • Décors en trompe-l’œil avec bois peint et coulisses pour faire circuler les acteurs, donnant l’illusion de voir les personnages circuler dans un univers fantastique.
  • Arrêt de la caméra permettant de faire apparaître et disparaître des éléments, donnant l’illusion qu’un personnage se téléporte, qu’un monstre disparait dans une explosion etc…
  • Dessins sur la pellicule, technique du cache et du contre-cache, obturant une partie de l’objectif, permettant ensuite de retourner la même scène en y rajoutant ce que l’on veut, qui lui a notamment permis de se dédoubler a l’écran etc…
Tous ces procédés ont posés les fondations des effets spéciaux, certains utilisés encore aujourd’hui. On peut par exemple en retrouver plusieurs dans les premiers Star Wars.

4) L’homme à la tête en caoutchouc

Dans le célèbre “L’homme à la tête en caoutchouc”, il s’approche de la caméra par à-coups, le corps caché derrière un pan de tissu noir, percé d’un trou par lequel il passe la tête. L’arrêt de caméra permet de modifier des éléments de la scène en superposant deux plans filmés coup sur coup, avec le même cadrage. Le résultat fait sensation a l’époque.

5) Le voyage dans la lune, le premier film de science-fiction au monde

Le chef d’œuvre absolu de Georges Méliès, réalisé en 1902. C’est probablement le film le plus mythique de l’histoire du cinéma, le premier film “fantastique”. Le film est inspiré d’un autre Français, lui aussi pionnier de la science-fiction, dans la littérature cette fois: Jules Verne. Vous pouvez voir le film en intégralité ici:

6) De la gloire à la ruine

Georges Méliès n’entend pas grand chose aux affaires d’argent. En 1925, il est ruiné. Les créanciers le poursuivent. Tous ses films sont vendus à des forains ou détruits. Pour survivre, il accepte le métier de vendeur de jouets à la gare Montparnasse!

7) La reconnaissance…enfin!

Quelques-uns de ses films sortis des greniers furent projetés lors d’un gala en son honneur à la salle Pleyel le 16 décembre 1929. Un triomphe en présence du tout Paris ! En mars 1931, lors d’un banquet de la corporation cinématographique, il est enfin reconnu par la profession, avec Louis Lumière, comme “l’un des deux piliers du cinéma français.” Deux jours plus tard, Charlie Chaplin reçoit la légion d’honneur. Un anglais honoré, l’inventeur français du spectacle cinématographique ignoré ?! La situation est intenable pour le Ministre qui accepte de décorer enfin le cinéaste. Parrainé par Louis Lumière, particulièrement ému, Méliès reçoit la Légion d’Honneur le 22 octobre 1931 lors d’un banquet de 800 convives au Claridge.

8) Un témoignage de sa petite-fille

Dans un livre publié en 1973, sa petite-fille Madeleine Malthête-Méliès, écrit:

Il était si gentil, toujours de bonne humeur, toujours plein d’idées pour se distraire et distraire le monde. Sportif, dynamique, jeune d’allure, foncièrement honnête, très droit, toujours de bonne humeur, il restait dans l’adversité le même homme sage et philosophique. Il n’était pas désenchanté. Ce n’est pas étonnant qu’on découvre aujourd’hui la fraîcheur et l’enchantement de son oeuvre, car il est resté très près de ses rêves et de la poésie de l’enfance. (…)

Mélies était la joie de vivre, la malice au coin des yeux, une pirouette qui efface ce qui peut faire mal

Source:

Georges Méliès, Site officiel

Gab